Les femmes du Cap-Vert dans les années 1950, poème pour Maria Marcelina Lopes Teixeira
Vous fûtes, et comme cela demeure, la dame au Sourire,
Kel Sorizo d’um sorizo ! Ce sourire d’un sourire.
Et sur la façade d’une cathédrale, royale, un ange imite.
Car il sait et enseigne que le sourire est l’image du pont vers l’éternité.
Mais là-bas, dans l’archipel lointain, où Ladon garde encore la montagne de Feu,
Lumineuses, semblables aux Images du premier mythe
Les femmes à peau d’or sont considérables et libres.
Ô fille de l’antique Hespérios, appelée Hespéride ,
Aïeule des Tubarões martelo, Sphyrénidés de l’Atlantide .
Et depuis toujours sportivement libre.
La photo, aussi, est image fixe qui fige le temps et dure la vér-ité.
Que semble dire le regard de ce 2 juin 1956,
Alors que vient d’éclore Olphy, cette coruscante image ?
Interrogeons profond ce regard que regardons lointain.
Que dit-il, sinon que vous songez à la victoire, pour elle.
Dans l’exil, le lointain approche et rapproche,
Car le hasard est le destin lorsqu’il dresse les rencontres.