Merci, Jean-Luc Mélenchon

Par Pierre Franklin Tavares|24 avril 2017|Actualités

Un point et demi supplémentaire de voix, et vous auriez été qualifié au second tour de cette présidentielle. C’est si peu, quand on y songe ; c’est même pénible de le savoir, mais alors nullement désespérant. Car, il y a encore quelques semaines, après l’affligeant et désespérant mandat de François Hollande et Manuel Valls, tout était perdu pour la gauche. Et en si peu de temps, et contre tous les grands médias, que ne fîtes-vous faire à la gauche un formidable chemin d’espoir. Quel parcours ! Quel élan d’espoir ! Rien n’est donc perdu ! Vous fîtes du Mitterrand des bonnes années, quand le socialisme avait encore une signification, où le Parti socialiste n’était pas encore aux mains des « médiocres ».

Au reste, il est des signaux électoraux qui ne trompent pas. François Hollande et Manuel Valls ont voulu porter l’estocade et en finir avec l’esprit du Congrès d’Épinay. Alors, est-ce un hasard si, dans cette ville-là, vous êtes en tête avec 36,33% des voix et Benoît Hamon à… 8,28% ?

Le peuple de gauche ne renonce pas si facilement à ses racines historiques, quand il a de dignes représentants. À Épinay-sur-Seine, le peuple de gauche est redevenu majoritaire, en écartant radicalement le Parti socialiste (PS) et ses représentants locaux qui, depuis vingt-deux (22) ans, empoisonnaient l’union de la gauche locale, pour leurs intérêts individuels. En Seine-Saint-Denis (93), département populaire, vous êtes premier.

C’est que vous êtes entrain de faire revivre et régénérer l’esprit d’Épinay, en ramenant la France vers le centre de gravité de sa propre histoire : la Liberté équilibrée par la justice sociale. En conséquence de quoi, ne passez pas encore le flambeau. Préparez donc les Législatives de juin 2017 et préparez-vous pour les présidentielles de 2022. Vous n’avez pas encore de remplaçant.

En tous les cas, la bourgeoisie financière française (et internationale) et son candidat, Emmanuel Macron, viennent de remporter une importante bataille. Certes. Mais elle vend déjà la peau de l’ours avant même de l’avoir tué. S’il est inquiétant de voir réunis, à La Rotonde, l’aréopage des bras cassés de la République (G. Collomb, Manuel Valls, Jacques Attali, Pierre Arditi, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Marie Le Guen, etc.), il est stupéfiant de les voir, telle Perrette, anticiper la vente de leur pot de lait. C’est le signe clair du premier dérapage et de mauvais augure, si jamais Emmanuel Macron l’emportait le 7 mai prochain.

Vous avez mené une belle lutte, continuez par un noble combat.

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