Inauguration de l’avenue Amilcar Cabral à Saint-Denis

Par Pierre Franklin Tavares|12 août 2014|Actualités, Culture, Monde

Invitation de la maire de Saint-Denis à l’événement (D.R)

Samedi 5 juillet 2014, date du 39ème anniversaire de l’Indépendance de la République de Cap Vert. C’est à dessein politique que la municipalité de Saint-Denis a choisi ce jour, pour inaugurer l’avenue Amilcar Cabral, du nom du fondateur des nations sœurs du Cap Vert et de la Guinée-Bissau.

Belle et juste initiative du maire Didier Paillard, entouré de son équipe, en présence de Mme Fatima da Veiga, ambassadeur du Cap Vert en France, de Mme Hilia Lima Barber, ambassadeur de la Guinée-Bissau en France, de Mlle Bérengère Durand représentant la députée Véronique Massonneau qui préside le groupe parlementaire d’Amitié France – Cap Vert, et de M. Carlos Pereira, directeur de la revue en ligne Luso Jornal, le média le plus répandu de la communauté portugaise et lusophone en France.

Trois beaux discours sur l’œuvre de Cabral. D’abord, celui de Didier Paillard rappelant, d’une part, l’engagement du Parti Communiste Français dans la prestigieuse lutte anti-coloniale de Cabral, et, d’autre part, les liens solides et anciens entre la communauté capverdienne de France et la ville de Saint-Denis. Mais, pour qui a connu Cabral, le choix de l’avenue au cœur d’équipements dédiés à la Connaissance (CNAM, etc.) revêt une signification toute spéciale. Car, dans la théorie révolutionnaire et la praxis de Cabral, la Connaissance était au centre de l’être-au-monde. C’est pourquoi, comme le dira Gérard Chailland, il a mené la guerre la plus juste et la plus rationnelle du 20ème siècle. En effet, tout n’était, chez lui, que raison, justice et humanisme.

Ensuite, attentivement, nous avons écouté le riche discours de Mme Hilia Lima Barber livrant des éléments de biographie de Cabral et le sens de ses combats. Enfin, l’émouvant discours de Mme Fatima da Veiga, sous la bruine. Cabral, ingénieur agronome formé à Lisbonne, aimait la pluie, l’autre nom de la Joie et du Bonheur. Il lui a consacré un magnifique poème.

J’ai rencontré Amilcar Cabral, ami de mon père, quand j’avais huit ans, il y a un demi-siècle. Quel charisme ! Une intelligence sociale sublime. Un remarquable esprit scientifique. Et l’une des plus grandes figures intellectuelles et politiques du 20ème siècle.

Comment ne pas se féliciter de l’initiative mémorielle de M. Didier Paillard, à la fois exacte et juste ?

Partager cet article: