Zones de sécurité prioritaire : et Épinay ?

Par Marie|2 septembre 2013|Sécurité

(D.R)

Il ne fait aucun doute qu’Épinay-sur-Seine connaît un grave problème d’insécurité. Trafics, vols, cambriolages, agressions, car-jacking… Les Spinassiens le vivent au quotidien, s’en plaignent parfois, supportent silencieusement la plupart du temps.

Pour commencer à traiter le problème de l’insécurité, il est avant tout essentiel que ce problème, peut-être la priorité la plus criante pour une majorité de nos concitoyens, soit publiquement admis et reconnu par la majorité municipale de Droite et d’extrême droite qui dirige Épinay-sur-Seine.

En refusant de le faire, cette majorité fait l’aveu de son échec total et entérine un fait. Mais elle semble aussi jouer sur le « pourrissement » de la situation dont elle ferait retomber la responsabilité sur le gouvernement de gauche. En effet, en janvier 2004, l’actuel maire se réjouissait de voir Nicolas Sarkozy classer Orgemont, quartier Épinay-sur-Seine, parmi les « 25 quartiers prioritaires » où l’État était censé engager des actions « nouvelles et globales de lutte contre la délinquance ». Rien n’a changé : échec total. Or, sous Manuel Valls, l’actuel maire ne fait rien pour qu’Épinay-sur-Seine, qui en a bien besoin, soit classé en Zone de sécurité prioritaire (ZSP).

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, était il y a quelques jours en visite dans une Zone de sécurité prioritaire (ZSP) à Marseille, pour faire connaître ce dispositif récent. Créé en 2012 par le gouvernement Ayrault, le statut de ZSP permet de reconnaître les nécessités particulières de territoires qui « souffrent plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée » et « connaissent depuis quelques années une dégradation importante de leurs conditions de sécurité ». Ce statut permet la mobilisation de moyens supplémentaires, une meilleure coordination des pouvoirs publics, des forces de l’ordre et des élus pour lutter contre la petite et grande délinquance.

Il est notable que de nombreuses villes voisines d’Épinay-sur-Seine bénéficient de ce statut : Saint-Denis, Saint-Ouen, Aubervilliers, Argenteuil… Or, jusqu’à maintenant et en dépit de l’échec du dispositif Sarkozy, Épinay-sur-Seine, pourtant l’un des foyers de la délinquance au nord de Paris après douze ans de gestion de droite et d’extrême-droite, n’a pas été retenu par le ministère de l’Intérieur, parce que l’équipe municipale actuelle ne fait  rien pour que cela change. Les Spinassiens méritent mieux.

Les Spinassiens méritent plus de considération. La sécurité est une priorité : encore faudrait-il que les responsables de la ville l’admettent et ne parient pas sur le « pourrissement » pour des raisons électoralistes.

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