Épinay : tentatives d’intimidations post-électorales

Par Pierre Franklin Tavares|29 mars 2014|Billet citoyen, Ma ville : Épinay 93

Avant-hier, certains membres du groupe Pour Une Ville Juste Envers Tous ont reçu un document anonyme, posté depuis La plaine Saint-Denis. Faut-il s’en étonner ? Non. Car, notre petit Siècle, est aussi le temps de la crapule.

L’Âne sublime, également roi des étangs, a lâché le peuple aquatique, mais aussi ses chiens et… ses chiots ! Il a même libéré les animaux de sa basse-cour, dont le piaillement rappellent le caquetage des oies du Capitole. L’un d’entre eux se nomme Bouki (nigaud), du nom de la hyène célèbre des contes animaliers africains. Et, de surcroît, mauvaise plume, Bouki a rédigé le document anonyme.

En soi, son torchon est sans intérêt. Une production de peu d’imagination, qui n’a pas de valeur propre, et reste sans qualité stylistique ni originalité. En cela même, il indique le profil de l’auteur : un médiocre doublé d’un lâche, et dont le bricolage ne vise qu’à dissimuler son identité. Autrement dit, Bouki veut mordre sans se montrer. C’est l’esprit même de Vichy : délation, intimidation, accusation, toujours sous un masque. Il avance ou rampe à visage masqué comme ceux usant de pseudonymes sur les réseaux sociaux.

L’anonymat : une technique, quand on redoute ses propres écrits. C’est une dissimulation qui, il y a un demi-siècle, remplissait sans honte les chars d’Anubis (wagons de déportation).

Ainsi, la veulerie est le résultat de la médiocrité et elle aime à se parer d’anonymat. Mais qu’est-ce que cela l’anonymat ? Nous tenons le mot « anonyme » du latin ano-nymus qui, entre autres, désigne un auteur dont on ignore le nom, ou qui ne le fait pas connaître voire même le cache. L’auteur anonyme est un peureux notoire. Il intervient sur la scène publique mais ne veut pas s’afficher publiquement.

Ce  document, grotesque par lui-même, porte à conséquence juridique, puisqu’il revêt un caractère délictueux voire criminel. Tout d’abord, à observer le nom des destinataires, il saute aux yeux qu’il s’agit du détournement du fichier électoral mentionnant la liste des délégués et assesseurs désignés par M. Yannick Trigance, tête de liste de Tous unis pour un Nouvel Épinay. Ce fait est d’autant plus grave que, lors d’une élection, les délégués et assesseurs ont pour mission essentielle de veiller au bon déroulement et à la « sincérité » du scrutin. Les menacer, même après coup, c’est affecter cette procédure et constituer une entrave à la consultation du peuple, qui est au fondement de la démocratie. Or l’auteur anonyme a regroupé, désigné ces personnes, dans le but manifeste de les impressionner et de les dissuader d’être délégués et assesseurs. C’est donc une tentative d’intimidation publique. En cela, il s’agit d’une menace directe pour tous les futurs délégués et éventuels assesseurs. Par conséquent, l’affaire est grave. De plus, cela s’apparente à une intimidation à peine voilée adressée aux agents de la fonction publique territoriale qui, comme citoyens, ont affiché leur soutien aux candidats de la gauche unie. Nous suivrons avec une attention toute particulière leur situation professionnelle.

En démocratie, dussè-je le répéter, la minorité ou l’opposition est la vérité. Il n’y a pas de drame d’y être. Mais cela l’inculture et son cortège aquatique ne peuvent le comprendre.

Dès lors, faut-il s’étonner de ces procédés et méthodes ? Sans doute pas. Car partout où la droite et l’extrême-droite se sont rassemblées, comme à Épinay, on voit ressurgir la « canaille » républicaine. L’autre nom du clanisme. L’esprit de clan. La confiscation des institutions publiques, au profit d’intérêts privés.

Cependant, tous les anonymes ne se ressemblent pas. Daft Punk, par exemple, n’a rien de la canaille dont nous parlons. Alors, pour notre divertissement, écoutons Get Lucky !

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