Insécurité : le vrai quotidien des habitants des Écondeaux

Par Sonia Benali|16 septembre 2013|Ma ville : Épinay 93, Sécurité

Propriétaires, locataires et commerçants du quartier des Écondeaux se sentent quotidiennement en danger. Le Maire reste sourd à leurs plaintes et alertes lors de nombreuses réunions de quartier. Aucune action concrète n’y est menée.

Le parc de la Chevrette (Mairie d’Épinay-sur-Seine)

Le quartier des Écondeaux est considéré par de nombreux Spinassiens comme un endroit paisible. On entend même dire que c’est le « 16e d’Épinay ». C’était vrai. Or, au fil des années, la situation s’est dégradée et il y règne un climat d’insécurité. Les riverains subissent toutes sortes d’agressions et cela à n’importe quelle heure de la journée. La délinquance est au cœur de notre quartier, sans que rien ne soit fait par la municipalité. En effet, les car-jackings se multiplient sur l’avenue Léon Blum aux heures où nos enfants vont à l’école, les motos circulent dans les parcs au milieu de nos enfants, les trafiquants sont dans nos halls  d’immeubles, les vols à l’arrachée et dans les parkings explosent et de nombreux habitants sont agressés à leur domicile. Tout cela dans un silence complet et les autres Spinassiens continuent à penser que notre quartier est calme.

Pourtant, le maire nous a fait croire que l’insécurité était sa priorité quand il a décidé de la création d’une police municipale dont le budget annuel est de 2,5 millions d’euros. Aujourd’hui, les habitants et les commerçants s’interrogent sur son fonctionnement. En effet, les agressions augmentent sans qu’elle puisse intervenir, les caméras censées l’assister ne fonctionnent plus et elle en est réduite à verbaliser les automobilistes pour mauvais stationnement au moment où la ville est en travaux. Au final, il faudrait redéfinir ses missions pour qu’elle puisse agir. Fait à noter et qui participe à l’exaspération des habitants : quand on appelle la police nationale pour signaler une agression, elle renvoie vers la police municipale.

Dans ce contexte, de nombreuses réunions de quartier et du conseil consultatif sont organisées. Le maire et son équipe semblent atteints de « réunionite », des réunions, encore des réunions mais aucune action efficace.

Les Écondeaux (Tracky)

Notre quartier se dégrade et le maire, lui, prend une décision étonnante. Un arrêté municipal exige désormais la fermeture des commerces à 21h à cause du bruit qui gênerait les locataires. Quel décalage ! Comment les commerçants qui donnent vie à notre quartier pourront-ils survivre à cette décision ? Le seul résultat est qu’ils disparaitront petit à petit et que le quartier des Écondeaux deviendra désert et donc plus dangereux. Est-ce à cause de l’ouverture de l’Ilo et Auchan ? Cette décision est dans la continuité des actions du maire qui attaquent sans cesse nos services de proximité. Par exemple, notre centre socio-culturel n’a plus autant d’activités malgré une forte demande de parents qui souhaitaient éveiller leurs enfants à des activités manuelles et culturelles. La réduction des  activités proposées contraint les parents (ceux qui le peuvent) à chercher ces activités dans les villes voisines, ce que notre  « beau » mensuel ne nous dit pas. On préfère nous en mettre plein les yeux.

Face à l’inaction du maire et la recrudescence de la violence, le comité de surveillance des Écondeaux a demandé l’organisation d’un rendez-vous réunissant les habitants, le maire et le commissaire de police. Il est frappant de constater que cette réunion est à l’initiative des habitants et non de cette municipalité de droite et d’extrême-droite. Elle aura lieu mercredi 18 septembre 2013.

Cela traduit le manque d’intérêt du maire pour notre vie quotidienne. Rappelons-lui que l’insécurité la plus invivable est celle du quotidien !

 

Partager cet article: